As-salam alaykum, Mon mari veut contracter un prêt usuraire afin d’acheter une entreprise, je suis contre. Je lui ai fait le rappel afin de le dissuader mais il va quand même le faire. J’ai peur que les conséquences de cela retombe sur mes enfants et moi-même. Est-ce que je serais moi aussi responsable ? Je ne veux pas consommer d’argent illicite sachant que je dépends de lui et de son argent et qu’il subvient entièrement à nos besoins : véhicule, logement, nourriture, etc. Je vous remercie.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L'emprunt usuraire (avec intérêt, Ribâ) compte parmi les péchés majeurs. Il n'est donc pas permis d'y avoir recours, sauf en cas de nécessité absolue.
Si vous avez conseillé votre mari et lui avez interdit de contracter un tel emprunt, vous n'êtes pas responsable s'il n'a pas suivi votre conseil, et vous n'êtes pas complice du péché s'il le contracte.
Si votre mari utilise ce prêt usuraire dans un projet commercial qui est en soi licite (mubâh), alors l'argent qui en résulte n'est pas considéré comme illicite (harâm). Il n'y a aucun mal, ni pour vous ni pour vos enfants, à profiter de cet argent pour la nourriture ou pour d'autres besoins. Il n'est pas illicite.
En effet, l'avis juridique prépondérant chez nous est que celui qui emprunte avec usure devient propriétaire de la somme, mais il porte seul le fardeau du péché. Ce péché est lié à sa propre responsabilité devant Allah et non à l'argent physique qu'il a emprunté. Par conséquent, celui qui reçoit cet argent de sa part d'une manière légalement permise (comme la pension alimentaire pour sa famille) ne commet aucun péché.
Cependant, nous vous conseillons de ne pas perdre espoir et de continuer à essayer de dissuader votre mari de s'engager dans ce prêt interdit. Nous vous encourageons aussi à multiplier les invocations (dou'a) en demandant à Allah le Très-Haut de l'écarter de cette transaction illicite.

Et Allah sait mieux.