Mode de répartition d’un héritage comprenant un bien immobilier, de l’or et des ovins

29-9-2025 | IslamWeb

Question:

Ma mère est décédée – qu’Allah lui fasse miséricorde. Nous sommes deux fils et trois filles, tous frères et sœurs germains. Nous avons également deux frères et deux sœurs utérins (issus de la même mère). Elle a laissé dix têtes de moutons, une somme d’argent estimée à huit millions de dinars algériens, ainsi que de l’or et un bien immobilier enregistré à son nom. Nous sollicitons de votre part un éclaircissement sur la manière de partager cet héritage, et si les frères utérins héritent également. Qu’Allah vous récompense et bénisse vos efforts.

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :


Nous demandons à Allah, exalté soit-Il, de faire miséricorde à votre mère et de lui pardonner.


En ce qui concerne votre question, la règle est la suivante : tout ce que votre mère a laissé – or, animaux, argent, bien immobilier ou autres – constitue un héritage qui doit être réparti entre tous ses héritiers. Si les héritiers se limitent à ceux que vous avez mentionnés, la succession est partagée entre les fils et les filles de la défunte, le garçon recevant une part équivalente à celle de deux filles. Le fait que certains enfants proviennent d’un père différent n’a aucune incidence : ce qui compte, c’est qu’ils soient tous ses enfants. 


Quant à la manière de diviser concrètement cette succession qui comprend un bien immobilier, de l’or et des moutons, Ibn Juzayy a précisé dans son ouvrage Al-Qawânîn al-fiqhiyya : « Lorsque les biens sont mesurables, comptables ou pondérables, ils se partagent tels quels entre les héritiers. S’il s’agit de biens mobiliers ou immobiliers, ils doivent être évalués puis leur valeur partagée, ou bien vendus et le prix réparti entre les héritiers. » Fin de citation.


Nous attirons toutefois votre attention sur le fait que les affaires de succession sont d’une extrême gravité et d’une grande complexité. Il ne faut pas se contenter d’une simple fatwa rédigée sur la base d’une question exposée, mais il est indispensable de soumettre l’affaire aux tribunaux islamiques compétents afin qu’elle soit examinée et instruite. En effet, il se peut qu’un héritier existe sans que les proches n’en aient connaissance, ou qu’il y ait des testaments, des dettes ou d’autres droits dont les héritiers ignorent l’existence. Comme il est bien connu, ces droits priment sur le partage de la succession. Ainsi, il n’est pas permis de procéder à la répartition de l’héritage sans recourir aux juridictions islamiques, lorsqu’elles existent, afin de préserver les droits des vivants comme ceux des défunts.


Et Allah sait mieux.
 

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