Restituer au propriétaire un objet volé

29-9-2025 | IslamWeb

Question:

Assalamu alaykum wa rahmatullah,
J’ai acheté un ordinateur à un ami sans savoir qu’il était volé. Deux mois plus tard, nous avons appris ensemble qu’il provenait d’un vol. Mon ami l’avait acheté d’un autre homme (le voleur) qui ne l’avait pas informé que c’était un objet volé. Ensuite, mon ami me l’a vendu sans le savoir. Aujourd’hui, mon ami me propose de me rembourser si je lui rends l’ordinateur, mais je sais qu’il ne le rendra pas à la victime. En Islam, que dois-je faire ? Dois-je rendre l’ordinateur ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Parmi les conditions de validité de la vente figure le fait que la marchandise vendue appartienne au vendeur. Ainsi, la vente de ce que l’on ne possède pas n’est pas valable. Le voleur n’étant pas propriétaire du bien volé, sa vente ne peut être valide.
En conséquence, si tu connais la personne à qui l’ordinateur a été dérobé, tu dois le lui restituer et réclamer le prix payé au vendeur. C’est ensuite au vendeur de se retourner contre le voleur. Tu ne dois pas remettre l’ordinateur à ton ami, sachant qu’il ne le restituera pas à son véritable propriétaire.
Le Prophète () a rapporté :
« Si le bien d’un homme est volé ou perdu et qu’il le retrouve entre les mains d’un homme en particulier, il en est le plus en droit. L’acheteur se retourne alors contre le vendeur pour récupérer son argent. »
(Rapporté par Ahmad, et jugé bon par Chou‘ayb al-Arna’out).
Dans les Sunan d’Ibn Mâjah, d’après Samura ibn Jundub, le Messager d’Allah () a dit :
« Si le bien d’un homme est perdu ou volé et qu’il le retrouve entre les mains d’un homme qui le vend, il en est le plus en droit, et l’acheteur se retourne alors contre le vendeur pour récupérer son argent. »
Al-Bâjî a dit dans Charh al-Muwatta’ : Ibn al-Qâssim a rapporté au sujet de celui chez qui on retrouve un objet volé et qui prétend l’avoir acheté au marché sans connaître le vendeur, qu’il soit de grande valeur ou non, ou même si le propriétaire légitime affirme qu’il valait davantage que ce qui a été retrouvé, cet objet doit être restitué au véritable propriétaire qui en apporte la preuve, après qu’il ait prêté serment qu’il n’en a pas cédé la possession.
Il est également rapporté dans Al-Mughnî : Ahmad a dit au sujet d’un homme qui retrouve son bien volé entre les mains d’un autre : « C’est sa propriété, il le reprend. »
Et Allah sait mieux.

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